Uber Green for Business, la nouvelle solution B2B pour des déplacements pro 100% green

Le 16 mars 2022, Uber for Business a lancé Uber Green for Business, une offre 100% Green à destination de ses 7 000 clients en France. Franck Monsauret, directeur de Uber for Business France nous en dit plus au travers de 3 questions.

Qu’est-ce qu’Uber Green for Business ?

Uber Green for Business, c’est tout simplement la solution économique et écologique pour les déplacements professionnels !

Tout d’abord, Uber Green est aujourd’hui la solution de mobilité à la demande la plus répandue au monde pour des trajets à faible émission. En effet, 40% des véhicules actuellement disponibles sur l’application Uber sont soit hybrides, soit électriques et l’option Uber Green est disponible dans 14 villes françaises et 100 villes à travers le monde. L’option est moins chère qu’UberX, de 3 centimes d’euros par kilomètre, en faisant une option écologique et économique pour les entreprises pour qui le prix reste le critère le plus important dans le choix d’une solution de transport pour près d’une entreprise sur deux, d’après une étude réalisée par Harris Interactive pour Uber.

Ainsi, Uber Green for Business est aujourd’hui en mesure de proposer à ses clients des déplacements Green et fiables à travers le monde. Un point essentiel quand on sait que la couverture géographique est le 3ème critère dans le choix d’une solution de transport.

Cette couverture et fiabilité vont continuer à s’améliorer car 50% des véhicules disponibles sur Uber en France seront électriques en 2025, avec un objectif à 100% de trajets réalisés dans des véhicules à faible émission à l’horizon 2030 en Europe et en Amérique du Nord.

Enfin, Uber Green for Business c’est toute l’innovation d’Uber for Business disponible pour les entreprises : une plateforme unique accessible partout dans le monde, une gestion simplifiée des notes de frais, la possibilité de définir des limites de lieux, horaires ou budgets pour les équipes ou encore l’envoi de bons aux employés ou clients pour couvrir leurs courses. 

Quels avantages l’offre Uber Green for Business présente-t-elle pour les entreprises ?

Au-delà du soutien qu’elle apporte aux entreprises dans leur démarche RSE, la solution Uber Green for Business offre 3 avantages principaux aux entreprises :

1/ l’option Uber Reserve permettant de réserver une course à l’avance est maintenant disponible sur l’option Green. Moyennant 4€ de frais de réservation, les collaborateurs d’une entreprise peuvent commander une course à l’avance, avoir 10 minutes de battement pour monter dans la voiture une fois le chauffeur arrivé, et avoir une vraie tranquillité d’esprit pour planifier leur déplacement pour un rendez-vous pro important ou attraper leur train.

2/ nous avons lancé un tracker CO2 pour permettre aux entreprises de mesurer facilement les émissions carbones générées par les déplacements en Uber de leurs collaborateurs. Envoyé mensuellement à nos entreprises partenaires, ce rapport contiendra le nombre de trajets effectués, le nombre d’émissions carbone générées par ces trajets mensuels et la moyenne par trajet, ainsi que le pourcentage de trajets réalisés en Uber Green.

Grâce à ce tracker, les entreprises pourront suivre les émissions carbone, voire les améliorations mois après mois, et les intégrer à leur rapport RSE annuel.

3/ la Green Academy, une offre pour les employés. Une fois que les entreprises ont adopté les solutions Uber Green for Business, l’objectif est que les collaborateurs prennent le réflexe d’utiliser Uber Green ! Ainsi, nous leur mettons à disposition des mesures incitatives pour utiliser Uber Green, au travail, comme à la maison, via des outils de communication interne ou des ateliers de pédagogie.

Pourquoi proposez-vous aujourd’hui cette offre ?

En février 2022, nous avons mené une étude avec Harris Interactive auprès de 250 entreprises et près de la moitié d’entre d’elles indiquent mettre des voitures de fonction à disposition de leurs salariés et ces flottes sont en moyenne composées de seulement 11% de véhicules hybrides ou électriques.

( LOM : entreprises avec plus de 100 véhicules doivent atteindre 10 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2022; 20 % de ce renouvellement à partir du 1er janvier 2024 . Source)

Cependant, déjà 36% des entreprises ont pris des engagements concrets pour diminuer l’impact environnemental des déplacements de leurs collaborateurs et plus de la moitié des entreprises s’inscrivent dans une démarche de réduction de l’impact carbone lié au déplacement de leurs salariés et ont déjà et/ou prévoient de mettre en place des engagements pour que les déplacements de leurs collaborateurs soient moins polluants.

Cela veut dire qu’il y a une vraie dynamique qui se dessine, mais que les entreprises ont besoin d’avoir une solution clef en main pour les aider à concrétiser ces engagements. C’est pourquoi notre objectif, chez Uber for Business, est ainsi de permettre aux entreprises de répondre aux problématiques classiques des déplacements business – abordables, fiables et répandus – tout en les aidant à réduire leurs émissions carbone.

Pour en savoir plus sur Uber Green for Business, contactez nous via ce formulaire et l’un de nos experts vous rappelera.

Que faire autour de la gare de Genève en 30 minutes ?

TGV Lyria vous propose de profiter de conditions de transports optimisées dans un environnement invitant au calme et au bien-être. TGV Lyria s’occupe de tout pour vous faire vivre une véritable expérience personnelle durant votre déplacement professionnel.

Laissez-vous embarquer à destination de… Genève !

Entre travail et détente

Pour un rendez-vous studieux, l’Hôtel Royal propose un espace business center en accès libre avec un réseau wifi mis à disposition. Un lieu idéal pour travailler en toute tranquillité tout en bénéficiant d’un cadre unique, entre tradition et modernité.

Dans un autre style, le Ritz-Carlton Hôtel de la Paix, l’un des hôtels les plus anciens de la ville, séduit les clients aussi bien pour sa carte de mets raffinés que pour son charme et la vue imprenable qu’il offre sur le Mont-Blanc. Quoi de mieux que de travailler face à l’un des massifs les plus prestigieux au monde !

Pour une ambiance plus cosy préférez, La muse bouge un espace de coworking qui propose, sur trois étages, des open space, des bureaux fermés et même, une salle de réunion. Il dispose également d’un espace de repos et d’une salle commune avec café, thé et espace cuisine de quoi vous apaiser entre deux réunions.

Les incontournables

Quoi de mieux pour découvrir Genève que de vous tourner vers les lieux emblématiques de la ville.

Commencez votre périple en arpentant les quais du Lac Léman. C’est le lieu idéal pour réfléchir, flâner ou vous ressourcer. Sans aucun doute, ce qui vous impressionnera le plus dans ce paysage, sera le jet d’eau, la plus haute fontaine du monde, qui jaillit à 140 mètres d’altitude !

S’il y a un quartier que vous devez visiter lors de votre séjour à Genève, c’est celui de la vieille ville. Un petit bijou historique ! Il surplombe à travers ses ruelles le Lac Léman. Lors de votre visite, n’hésitez pas à vous arrêter devant la maison Tavel, il s’agit de la plus ancienne maison de Genève, aujourd’hui transformée en musée. Sur plusieurs étages, vous trouverez différentes expositions retraçant l’évolution de la ville à travers les siècles. Idéal si vous avez un peu de temps devant vous.

Vous pensez que Genève rime avec pittoresque ? Le quartier des Grottes va vous prouver le contraire… Cet endroit aussi atypique que dépaysant surnommé le quartier des Schtroumpfs abrite une architecture unique en son genre. Un endroit à ne manquer sous aucun prétexte !

De quoi vous restaurer

On ne peut pas visiter Genève sans avoir goûté à la spécialité locale : la fondue ! Vous pourrez en découvrir une typique dans le restaurant Edelweiss. Fondues au fromage ou à la viande, raclette, fondue au chocolat toute la gastronomie suisse y est pour égayer vos papilles !

Si vous préférez déjeuner au milieu des arbres, La Perle du Lac, située dans le Parc Mon repos est l’adresse qu’il vous faut ! Vous pourrez y savourer un déjeuner aussi copieux que délicieux tout en ayant une vue imprenable sur le Lac Léman et le Mont Blanc.

Pratique pour rester à proximité de la gare, et parfait pour les amateurs de tartares, le restaurant La Bagatelle est une brasserie qui propose une cuisine mêlant tradition suisse et française.

Un peu de verdure

L’envie de déconnecter et de faire une pause verte est souvent attrayante lors d’un déplacement professionnel. À Genève, c’est possible ! À quelques pas du lac, profitez du Jardin Anglais avec son horloge fleurie, sa fontaine des Quatre Saisons et son Monument national qui font partie des points les plus attractifs de Genève.

Dans une autre ambiance, le parc des Bastions, est l’endroit idéal pour se détendre grâce à sa verdure flamboyante. Ses allées ombragées sont bordées de monuments dont certains comptent parmi les plus beaux de la ville, notamment le célèbre Mur des Réformateurs ou encore le Palais Eynard. Le parc des Bastions dispose notamment de jeux d’échecs géants ; c’est l’occasion d’assister à une partie et même pourquoi pas d’y participer !

Last but not least

Si le chocolat est votre péché mignon, nous vous recommandons de vous rendre chez le chocolatier Frédéric Ducret. Des parfums classiques aux plus exotiques, il y en a pour tous les goûts !

Aller à Genève avec TGV Lyria, c’est arriver au cœur de la ville et pouvoir profiter de toutes ces adresses entre vos rendez-vous !

Le forfait mobilités durables boudé par le CAC40

Seuls 38% des grands groupes appliquent ce dispositif volontaire d’aide à la mobilité durable.

Les grandes entreprises traînent des pieds ! Un gros tiers d’entre elles seulement ont mis en place le forfait mobilités durables (FMD), selon une étude réalisée par le député écologiste mais non inscrit Mathieu Orphelin auprès de 43 grands groupes, et relayée par Les Echos.

Introduit en mai 2020 dans le cadre de la loi Mobilité de décembre 2019, le FMD permet aux employeurs de prendre en charge les frais de transports de leurs salariés délaissant leur voiture au profit de modes plus « doux » comme le covoiturage, le vélo, la trottinette… Un forfait pouvant aller jusqu’à 500 € par an, exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales pour l’employeur. Un montant qui peut même atteindre 600 € en cas de cumul avec des abonnements de transports publics. 

Pourquoi Matthieu Orphelin a-t-il entrepris cette démarche alors que le Ministère des Transports et l’Ademe ont lancé début 2021 un baromètre censé donner une photographie exacte de la progression de ce FMD ? Problème, comme le raconte le magazine Challenges, ce baromètre a été réalisé sur un échantillon non représentatif des employeurs français. Le député a donc décidé d’en savoir un peu plus en interrogeant 43 grandes entreprises, membres du CAC40 ou venant à peine d’en sortir.

Le résultat est décevant, « clairement très insuffisant » juge le député, d’autant que, parmi les 38% de grandes entreprises qui ont mis en place le FMD, l’application reste très variable. Dans certaines, le FMD est limité aux seuls cyclistes alors qu’il a vocation à s’appliquer plus largement. Dans d’autres, les indemnités sont très limitées. Heureusement, quelques entreprises se détachent, les bons élèves se nomment Accor, Orange, Axa ou L’Oréal. 

Matthieu Orphelin souhaiterait que les choses aillent plus vite et voudrait que ce forfait devienne obligatoire. D’abord pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, puis pour celles de plus de 250, et ainsi de suite jusqu’à toutes celles de plus de 11 personnes. Une généralisation qui serait soutenue par 76% des Français selon un sondage réalisé par la Fédération des usagers de le bicyclette (FUB). L’enjeu est simple : en 2021, 76% des Français utilisaient encore la voiture pour se rendre au travail, et 62% de ces déplacements faisaient moins de 10km. Pas gagné.

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

TMC : le défi des ressources humaines

C’est une difficulté récurrente des TMC depuis deux ans : comment adapter leurs effectifs aux vagues pandémiques successives ? Avec en toile de fond, une redéfinition du rôle de conseiller voyages réclamée par les entreprises. 

Embaucher ou pas en 2022 ? Tel est le dilemme auquel sont confrontés les TMC selon une étude Amadeus relayée dans un excellent article de The Company Dime. Et le résultat est à la hauteur de l’incertitude : les 250 patrons de TMC du monde entier interrogés par Amadeus sont 46% à déclarer qu’ils prévoient de maintenir les niveaux de personnel de 2021 tandis que la même proportion dit son intention d’augmenter leurs effectifs !

Ce que résume Amadeus ainsi : « D’une part, le personnel est le coût le plus important d’une TMC et il est difficile d’investir dans les talents lorsque les finances ont été durement touchées et que les volumes de voyages d’affaires restent incertains. D’autre part, les TMC auront bientôt besoin de plus de personnel pour reconstruire leur activité, sinon elles seront trop à court de personnel pour profiter des nouvelles opportunités commerciales ». 

Pas simple de mettre le curseur au bon endroit d’autant que les entreprises clientes ont des exigences qui imposent de redéfinir le rôle du conseiller voyages. Elles veulent qu’ils soient notamment des as de l’utilisation des ressources d’information de leur agence pour se tenir au courant des restrictions dues au Covid, des règles de franchissement des frontières et autres informations pertinentes. 

Amadeus affirme ainsi que la priorité absolue des TMC est « d’embaucher une nouvelle génération de natifs du numérique, férus de technologie et dotés de compétences en matière d’analyse, de veille économique et de conseil ». 

L’information changeant rapidement, « vous ne pouvez pas vous fier à une page internet pour dire ce que vous devez faire » confirme Michael Hall, travel manager chez Illumina, interrogé par The Company Dime. « Une partie de l’information doit être fournie par un être humain et la valeur de l’agent ne viendra pas de la réservation mais plutôt du développement de relations individuelles plus significatives avec le voyageur ». 

Et de poursuivre : « Depuis la pandémie, les agents de voyages ont besoin d’un ensemble de compétences totalement différent basé sur la gestion des risques, la santé, la sécurité environnementales… et bien d’autres choses qui ne font pas partie de leur mandat actuellement ». 

Tout ceci nécessite une remise à niveau pour les conseillers en poste, et de solides formations pour les nouveaux embauchés. Maureen Brady, directrice de l’exploitation de la TMC Corporate Travel Management en Amérique du Nord, insiste aussi sur la nécessité d’une « formation à l’empathie et à l’écoute active afin d’aider à atténuer le stress des voyageurs qui s’est généralisé pendant cette pandémie ».

Bien évidemment, cette montée en compétences doit s’accompagner d’une diffusion plus large de la techno au sein des TMC afin de délester les agents et les conseillers des tâches à basse valeur ajoutée. Automatisation, intelligence artificielle, chatbots… doivent ainsi permettre par exemple de répondre aux questions simples et récurrentes des voyageurs comme « Mon vol est-il à l’heure ? ». 

Preuve en tous cas que les TMC ont affirmé leur valeur ajoutée pendant cette pandémie, certaines entreprises ont payé pour conserver leurs agents dédiés et ainsi garantir la continuité opérationnelle. Pour se protéger des problèmes de personnel des TMC qui ont généré beaucoup d’insatisfactions auprès des clients, l’entreprise de biotech d’origine chinoise BieGene n’a pas hésité à sauter le pas. Son travel manager, Pedro Ceron, explique : « Nous payons notre TMC pour avoir nos propres agents dédiés, afin qu’ils aient des yeux et des mains sur les voyages que nous effectuons. Leur valeur est extraordinaire ». C’est peut-être le signe d’un virage des relations entre les TMC et les entreprises. 

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

TMC : le défi des ressources humaines

C’est une difficulté récurrente des TMC depuis deux ans : comment adapter leurs effectifs aux vagues pandémiques successives ? Avec en toile de fond, une redéfinition du rôle de conseiller voyages réclamée par les entreprises. 

Embaucher ou pas en 2022 ? Tel est le dilemme auquel sont confrontés les TMC selon une étude Amadeus relayée dans un excellent article de The Company Dime. Et le résultat est à la hauteur de l’incertitude : les 250 patrons de TMC du monde entier interrogés par Amadeus sont 46% à déclarer qu’ils prévoient de maintenir les niveaux de personnel de 2021 tandis que la même proportion dit son intention d’augmenter leurs effectifs !

Ce que résume Amadeus ainsi : « D’une part, le personnel est le coût le plus important d’une TMC et il est difficile d’investir dans les talents lorsque les finances ont été durement touchées et que les volumes de voyages d’affaires restent incertains. D’autre part, les TMC auront bientôt besoin de plus de personnel pour reconstruire leur activité, sinon elles seront trop à court de personnel pour profiter des nouvelles opportunités commerciales ». 

Pas simple de mettre le curseur au bon endroit d’autant que les entreprises clientes ont des exigences qui imposent de redéfinir le rôle du conseiller voyages. Elles veulent qu’ils soient notamment des as de l’utilisation des ressources d’information de leur agence pour se tenir au courant des restrictions dues au Covid, des règles de franchissement des frontières et autres informations pertinentes. 

Amadeus affirme ainsi que la priorité absolue des TMC est « d’embaucher une nouvelle génération de natifs du numérique, férus de technologie et dotés de compétences en matière d’analyse, de veille économique et de conseil ». 

L’information changeant rapidement, « vous ne pouvez pas vous fier à une page internet pour dire ce que vous devez faire » confirme Michael Hall, travel manager chez Illumina, interrogé par The Company Dime. « Une partie de l’information doit être fournie par un être humain et la valeur de l’agent ne viendra pas de la réservation mais plutôt du développement de relations individuelles plus significatives avec le voyageur ». 

Et de poursuivre : « Depuis la pandémie, les agents de voyages ont besoin d’un ensemble de compétences totalement différent basé sur la gestion des risques, la santé, la sécurité environnementales… et bien d’autres choses qui ne font pas partie de leur mandat actuellement ». 

Tout ceci nécessite une remise à niveau pour les conseillers en poste, et de solides formations pour les nouveaux embauchés. Maureen Brady, directrice de l’exploitation de la TMC Corporate Travel Management en Amérique du Nord, insiste aussi sur la nécessité d’une « formation à l’empathie et à l’écoute active afin d’aider à atténuer le stress des voyageurs qui s’est généralisé pendant cette pandémie ».

Bien évidemment, cette montée en compétences doit s’accompagner d’une diffusion plus large de la techno au sein des TMC afin de délester les agents et les conseillers des tâches à basse valeur ajoutée. Automatisation, intelligence artificielle, chatbots… doivent ainsi permettre par exemple de répondre aux questions simples et récurrentes des voyageurs comme « Mon vol est-il à l’heure ? ». 

Preuve en tous cas que les TMC ont affirmé leur valeur ajoutée pendant cette pandémie, certaines entreprises ont payé pour conserver leurs agents dédiés et ainsi garantir la continuité opérationnelle. Pour se protéger des problèmes de personnel des TMC qui ont généré beaucoup d’insatisfactions auprès des clients, l’entreprise de biotech d’origine chinoise BieGene n’a pas hésité à sauter le pas. Son travel manager, Pedro Ceron, explique : « Nous payons notre TMC pour avoir nos propres agents dédiés, afin qu’ils aient des yeux et des mains sur les voyages que nous effectuons. Leur valeur est extraordinaire ». C’est peut-être le signe d’un virage des relations entre les TMC et les entreprises. 

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

Les TMC anglaises fustigent NDC

Les agences de voyages britanniques se disent « frustrées » par « le manque de progrès » des compagnies aériennes sur NDC.

Un pavé dans la mare des compagnies aériennes. Selon un rapport publié par la Business Travel Association, un regroupement puissant de TMC représentant 90% des dépenses de voyages d’affaires en Grande-Bretagne, ses adhérents en ont marre « des promesses non tenues par les compagnies aériennes » sur NDC (New Distribution Capability).

L’article de Business Travel News recense ainsi tous les griefs accumulés par les TMC outre-Manche. Et ils sont nombreux ! Les voyageurs d’affaires ont été ainsi « constamment pénalisés par NDC », notamment via les surcharges qu’ils devaient acquitter lorsque les réservations étaient effectuées par le biais d’un GDS (en cas d’absence d’accord dit de private channel). 

Le rapport fait aussi état d’un manque de « fonctionnalités importantes », telles que « la personnalisation, les billets inutilisés, les réservations de groupe, l’interligne, le fractionnement des dossiers passagers… ». Et précise que les SBT ne sont pas non plus préparés à offrir des fonctionnalités NDC complètes. Le rapport déplore également la lenteur de l’adoption de la norme par les compagnies aériennes, la moitié d’entre elles seulement étant actuellement certifiées NDC (à différents niveaux, et pas forcément les plus élevés, loin de là).

Malgré tout, la BTA réaffirme son objectif : “Nous soutenons pleinement la transition vers le NDC, car la modernisation du commerce de détail des compagnies aériennes est essentielle pour l’ensemble de la communauté du voyage d’affaires, mais cette approche fragmentée et décousue ne répond pas aux attentes », a déclaré Clive Wratten, Pdg de la BTA, dans un communiqué, qui reproche par ailleurs une approche insuffisamment centrée sur le client. 

En réalité, comme partout ailleurs, NDC n’en finit pas de payer son péché originel : sa genèse relève au départ davantage d’une volonté des compagnies aériennes de faire des économies sur leurs coûts de distribution que d’une innovation guidée par un réel besoin client. Mais l’année 2022 devrait réserver des avancées notables. Tout au moins on l’espère…

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM

CWT : la recapitalisation validée

Comme attendu et tel que nous l’avions expliqué dans un précédent article, la justice américaine a approuvé vendredi le plan de recapitalisation présenté par CWT.

Moins de 24 heures sous Chapter 11 : on ne doit pas être loin d’un record ! Après y être entrée officiellement le 11 novembre (et non le 7 novembre comme il était prévu), CWT en est ressortie le 12 à 14h30 heure locale à l’issue d’une audience de quelques heures. 

Le juge du tribunal des faillites du district sud du Texas, l’expérimenté Marvin Isgur, a ainsi justifié sa célérité dans des propos rapportés par The Company Dime : « C’était nécessaire d’aller vite étant donné la dimension internationale de l’entreprise et de l’industrie dans laquelle évolue CWT. La probabilité d’un préjudice important pour l’entreprise était élevée si nous n’agissions pas rapidement. »

Joint au téléphone, Stéphane Birochau, vice-président, head of customer management EMEA de CWT, ne cache pas sa satisfaction : « On n’avait pas trop de doutes sur le verdict car on arrivait avec un dossier solide, plus de 90% des créanciers étaient en phase avec l’accord. » 

Aux termes de cette restructuration financière, CWT efface la moitié de sa dette de 1,5 milliard de US$ grâce à l’émission de nouvelles actions et se voit dotée de 350 millions de US$ de capitaux propres supplémentaires. Un énorme ballon d’oxygène pour la TMC qui avait connu, selon les documents déposés auprès du tribunal, une chute brutale de ses revenus, à cause du Covid, de 57% entre février et mars 2020 et de 66% sur l’année complète par rapport à 2019.

Rassurée, la TMC a, dès la fin de l’audience, annoncé un investissement technologique de 100 millions de US$ dans sa plateforme de gestion des voyages myCWT. Une communication sans doute aussi destinée à montrer au marché qu’elle regardait désormais de l’avant. 

La suite de la procédure ? Elle devrait s’achever administrativement vendredi prochain 19 novembre selon l’avocate Alexandra Schwarzman, associée au cabinet Kirkland & Ellis qui a accompagné CWT dans cet accord. Ce n’est qu’à cette date qu’on connaîtra la nouvelle composition de l’actionnariat de la TMC. Une chose est sûre : la famille Carlson deviendra minoritaire, mais il n’y aura vraisemblablement pas d’actionnaire majoritaire, plutôt un pool mené par Barings et MacKay Shields, deux sociétés de gestion de portefeuilles.

Reste maintenant à espérer que la reprise, comme pour l’ensemble des TMC, soit au rendez-vous. Les documents déposés au tribunal du Texas, consultés par The Company Dime, montrent une certaine prudence des prévisions d’activité de CWT. Après avoir réalisé un volume d’affaires de 23,1 milliards de US$ en 2019, elle s’attend à 9,3 milliards en 2022, 13,3 milliards en 2023 et 16 milliards en 2024 (soit 70% du volume de 2019). Elle prévoit par ailleurs un EBITDA (bénéfice d’exploitation) qui redevient positif en 2023, à 122 millions, puis 253 millions en 2024. 

Les informations communiquées par CWT au tribunal décrivent aussi les facteurs de risque de son activité, qui peuvent s’appliquer à l’ensemble des TMC. Sont principalement cités « le marché très concurrentiel des agences de voyages d’affaires » ainsi que les « risques liés aux revenus des fournisseurs et des GDS. » Le document fait ainsi une allusion explicite à NDC : « Les agences doivent faire face aux efforts constants des fournisseurs pour réduire les commissions d’une part, ou pour compliquer la distribution basée sur les GDS d’autre part, par le biais de surcharges, de retrait de contenu et d’incitations des voyageurs à réserver en direct. » 

Quoiqu’il en soit, en France, l’optimisme est de mise. Stéphane Birochau révèle ainsi que « le marché français est, avec son homologue danois, celui où la reprise est la plus dynamique, avec des niveaux équivalents à 60 à 65% de ceux de 2019 ». Pas suffisant pour remettre tous les salariés de la TMC à temps plein (60% d’entre eux seraient encore à temps partiel), mais c’est un bon début !

François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM