Edito mensuel de Michel Dieleman : Les avantages en nature et le crédit mobilité

Le crédit mobilité apporte un nouveau souffle aux déplacements professionnels. Fiscalement, la gestion de ses nombreux avantages pose néanmoins problème puisqu’ils ne sont pas toujours comptés comme des avantages en nature. 

Selon l’URSSAFF, les avantages en nature concernent l’ensemble des éléments fournis par l’employeur à ses salariés d’un bien ou d’un service”. Plusieurs catégories d’usage sont touchées par l’appellation d’avantages en nature et couvrent un périmètre très large : la nourriture, le logement, le véhicule. Dans le cadre des déplacements professionnels, la dépense principale liée aux avantages en nature touche le véhicule mais la nourriture et le logement n’en demeurent pas moins des axes à considérer.

La mise à disposition d’un véhicule de fonction ne constitue un avantage en nature que si ledit véhicule est utilisé à des fins privées, hors trajet domicile-lieu de travail. Son utilisation est alors fiscalement évaluée sur forfait ou sur base réelle, au choix de l’employeur et apparaît sur la fiche de paie du salarié.

La mobilité du salarié aujourd’hui ne prend plus en compte la simple utilisation d’un véhicule de fonction et la naissance du crédit mobilité est venu bousculer des habitudes d’utilisation bien ancrées. Le free-floating, les taxis, les VTC, l’avion, le train, sont autant de possibilité que le crédit mobilité peut mettre à disposition d’un voyageur en déplacement. Le free-floating a pour principe une utilisation simple et libre de moyens de locomotion roulants mis à disposition des utilisateurs via une application téléchargeable sur smartphone.

Le crédit mobilité est alors une alternative financière proposée à l’usager d’un véhicule de fonction. Le salarié renonce partiellement ou totalement à sa voiture et perçoit en contrepartie une somme correspondant à l’avantage en nature auquel il met fin. Le crédit mobilité poursuit deux objectifs : proposer aux salariés des solutions de mobilité plus pragmatiques et plus écologiques. Il s’intègre donc aussi bien aux attentes des services achats que des services RSE.

Le crédit mobilité permet par exemple à une société de proposer à ses collaborateurs la mise à disposition d’un petit véhicule pour une utilisation quotidienne et de l’associer à un budget mobilité complémentaire pour financer des dépenses ponctuelles. Cette possibilité concerne tous les collaborateurs éligibles à une voiture de fonction. L’intérêt pour l’entreprise n’est plus de réfléchir en termes de coût de flotte automobile mais de TCO (total cost of ownership) de mobilité. Raisonner en TCO, c’est la promesse que le crédit mobilité ne coûte pas plus cher à l’entreprise et même, lui coûte moins cher. Le salarié aura alors un rôle proactif à jouer dans cette démarche.

Vient aussi la question des récompenses qui peuvent motiver le salarié à réduire la facture de sa mobilité. Plusieurs axes peuvent être choisis par l’entreprise : la gamification, l’usage personnel des récompenses acquises ou la prise de conscience d’un intérêt collectif à revoir ses habitudes de déplacements liée à une politique RSE engagée de l’entreprise. Les entreprises ne sont pas les seules à vouloir récompenser les salariés dans leurs choix de déplacements moins onéreux ou dont l’empreinte carbone sera plus légère. Nombreux fournisseurs proposent en ce sens des programmes de fidélité qui récompensent les comportements responsables des salariés. Les points acquis font partie de contrats intuitu personæ et appartiennent donc à la personne qui a voyagé, quel que soit l’acheteur du déplacement.

Du point de vue des salariés, il s’agit d’une récompense compensant le stress et les difficultés qu’entraînent un déplacement professionnel. Du point de vue des directions achats, il s’agit d’une perte importante pour l’entreprise puisque les miles pourraient être réutilisés pour optimiser d’autres déplacements professionnels financés par l’entreprise. D’un point de vue juridique et fiscal, ces programmes de fidélité constituent un réel problème puisqu’ils passent au travers toute fiscalité…

En 2012, la cour des comptes pointe les miles comme un avantage en nature échappant à tout contrôle fiscal mais ayant quand même un coût :

« juridiquement, l’attribution de miles par les compagnies aériennes n’est pas par nature différente des cadeaux ou rabais accordés afin de fidéliser leur clientèle par les commerçants. (…) Cette pratique ne constitue pas juridiquement, un abus de bien social, prévu aux articles L. 241-3 et L. 242-6 du code du commerce. En effet, les miles, dont l’attribution est un accessoire du contrat de transport, appartiennent, non à l’entreprise, mais au salarié. L’employeur, même s’il acquitte le prix de la prestation, n’assure que la représentation du salarié vis-à-vis de la compagnie et n’est pas partie au contrat. »

Le JO du Sénat ajoute que « toutefois, une entreprise par son règlement intérieur, auquel le salarié a adhéré en signant son contrat de travail, ou l’administration par un acte réglementaire, pourrait imposer à leurs agents l’utilisation des « miles » au profit de l’organisme qui les ont financés. »

Il n’y a néanmoins pas de législation précise aujourd’hui en France à ce sujet et la gestion des programmes de fidélité dépend de la politique voyage de chaque entreprise. Soit les miles peuvent être utilisés à titre privé soit ils doivent être réutilisés dans le cadre des déplacements professionnels.

Les questions soulevées ne manquent pas d’intérêt et à l’heure où la mobilité est de moins en moins liée exclusivement au véhicule personnel, il convient d’y répondre. Dans ce cadre, le comité de développement de l’AFTM devrait prochainement se pencher sur le sujet dans le but d’apporter un regard éclairé au plus près des besoins des professionnels.

 

Michel Dieleman, Président de l’AFTM

Rencontre régionale AFTM – PACA le 14.05.2019

La délégation régionale AFTM PACA, ses délégués Julie Panadero et Christophe Chambon et notre partenaire Emirates ont convié les adhérents de la délégation à l’Aéroport de Nice Côte d’Azur pour une visite privée de l’A380 suivie d’un atelier des connaissances sur le pilotage de la dépense aérienne. Un grand merci à Emirates pour l’organisation et pour l’accueil et merci à Julie pour l’animation de l’atelier.

À la recherche des frais perdus

Chaque mois, l’AFTM partagera dans sa newsletter et sur son site Internet des “regards croisés d’adhérents” sur un thème précis. Partant du principe qu’il n’y a pas une “vérité” mais des “organisations” différentes, l’objectif est de faire le point sur les sujets tendances ou à enjeux du marché et partager quelques bonnes pratiques et clefs de compréhension !

On considère aujourd’hui cinq piliers de dépenses dont la maîtrise est à optimiser et qu’il conviendrait d’étudier : la prévention, les frais routiers, les frais ancillaires, les frais hôteliers et la restauration. De nouvelles solutions, maintenant totalement intégrées à l’écosystème des déplacements professionnels, permettent d’obtenir à la fois une vue mais aussi une maîtrise de certaines de ces dépenses liées à la mobilité du collaborateur : Business Table sur la restauration d’affaires, Uber for Business, Kapten, ou Marcel Cab sur la partie VTC, etc. L’objectif est de pouvoir cartographier ces dépenses mais surtout, de passer d’un contrôle a posteriori et non maîtrisé à une autorisation et un management a priori de ces frais connexes aux déplacements professionnels. Néanmoins, certains types de dépenses passent encore sous les contrôles radars des entreprises, pourquoi ?

Éléments de réponses à travers trois témoignages d’adhérents, qui pour certains, ont préféré rester anonymes.

Le regard d’une Travel Manager dans un cabinet d’audit international

Avez-vous établi une cartographie des coûts liés aux déplacements professionnels ?

Nous avons une cartographie de l’ensemble des coûts liés aux déplacements professionnels. Grâce à ce suivi, nous identifions les coûts cachés tels que le traitement des factures et des notes de frais mais aussi les coûts additionnels liés par exemple à une centrale de réservation.

Connaissez-vous votre spend pour chaque catégorie ? Y a-t-il un seuil de dépense en dessous duquel cela vous importe peu qu’une catégorie intègre vos outils ?

Non, quelle que soit la catégorie, tous les coûts sont pris en compte et nous avons comme objectif de les diminuer. Chaque frais annexe est considéré et intégré au spend global de la dépense, sans distinction de montant.

Considérez-vous que vos piliers de dépenses tels que l’aérien ou l’hôtelier vous empêchent de regarder les autres piliers de dépenses et si oui, pourquoi ?

Tout est pris en compte, nous possédons un outil (statistiques) intégré très récemment à nos procédures. Nous travaillons en étroite collaboration avec la comptabilité et le contrôle de gestion pour voir jusqu’où il peut aller dans l’analyse des dépenses. Une étude approfondie nous a permis de quantifier et de qualifier les coûts annexes pour voir quels étaient les axes d’amélioration possible. En résumé, en tant que cabinet d’audit, la maîtrise des coûts, quel que soit leur volume, est notre métier. Nous pouvons ainsi dire que notre cabinet est particulièrement mature en l’espèce.

Le regard d’Anthony Fondochi, Chargé de Projets Achats / Travel Manager chez Sciences Po

Avez-vous établi une cartographie des coûts liés aux déplacements professionnels ?

Il faut savoir qu’à Sciences Po, la mise en place d’un programme de gestion des déplacements professionnels est récente. Jusqu’en janvier 2018, il n’y avait aucune centralisation des réservations via une agence ou un outil de réservations uniques. Nous avons encore beaucoup à faire et montons progressivement en maturité sur ce point.

Selon vous, chaque dépense doit-elle être intégrée et passer par l’outil de réservations ?

Idéalement oui, il faudrait que tout entre mais cela me semble peu probable. D’autres solutions peuvent exister, nous avons par exemple des partenariats avec lesquels nous établissons des factures mensuelles ou d’autres avec lesquels nous pouvons paramétrer notre carte logée dans leur environnement, ce qui évite les notes de frais et toute la gestion qui va avec !

Considérez-vous que vos piliers de dépenses tels que l’aérien ou l’hôtelier vous empêchent de regarder les autres piliers de dépenses et si oui, pourquoi ?

Nous essayons de prendre les choses une par une, nous nous sommes concentrés jusque-là sur le transport, notre objectif est ensuite de se pencher sur l’hébergement puis prendre chaque spend pour le maîtriser et l’optimiser. Nous avons conscience qu’il est important de calculer le TCO de chaque déplacement et tendons vers cet objectif. Nous pensons que la bonne stratégie nous concernant n’est pas de tout vouloir faire en même temps mais d’avancer pas à pas et de faire chaque étape conformément à nos besoins.

Le regard de Dorothée Godin, Travel manager chez Promod

Comment les différentes séries de dépenses liées aux déplacements professionnels sont-elles gérées chez Promod ?

Chez Promod, tout est centralisé au sein du bureau des voyages. Aucune série de dépenses ne passe donc à travers les mailles du filet. Nous avons travaillé sur un état des lieux des dépenses passées et futures et avons une cartographie précise des enveloppes dont ont besoin les collaborateurs en déplacement. Un outil a été développé en interne et offre la possibilité de faire en temps réel des requêtes sur l’état des dépenses. Cela permet d’avoir une visibilité sur l’ensemble de la dépense.

Regards croisés d’adhérents sur… le Bleisure !

Chaque mois, l’AFTM partagera dans sa newsletter et sur son site Internet des “regards croisés d’adhérents” sur un thème précis. Partant du principe qu’il n’y a pas une “vérité” mais des “organisations” différentes, l’objectif est de faire le point sur les sujets tendances ou à enjeux du marché et de partager quelques bonnes pratiques et clés de compréhension !

D’abord confidentiel puis novateur et enfin, un vrai sujet professionnel, le bleisure est aujourd’hui entré dans les mœurs puisque 56 % des milllenials déclarent le pratiquer régulièrement. Depuis 2001, une jurisprudence existe et vient encadrer légalement le bleisure, offrant aux entreprises comme aux salariés une structure indispensable. Ce besoin d’encadrement fort est dû notamment à la sécurité que doit l’entreprise à son collaborateur, même en dehors de ses murs.

L’entreprise peut tirer de nombreux bénéfices à voir ses salariés pratiquer le bleisure à condition qu’elle encadre étroitement cette pratique. Elle doit d’abord identifier les “volontés” de bleisure de ses collaborateurs et ensuite les considérer avec attention. Une bonne communication interne, écrite, est alors indispensable.

Les voyageurs d’affaires feront dans leur majorité du bleisure (de manière anodine ou totalement planifié), qu’ils ajoutent du temps personnel autour de leur séjour professionnel ou bien qu’ils s’octroient des moments personnels entre deux rendez-vous. Le bleisure apparaît alors aujourd’hui comme inévitable. Ce phénomène est encore plus marqué pour les voyageurs occasionnels qui se déplacent peu dans le cadre de leurs missions et auront donc à coeur de profiter de l’occasion pour découvrir “un peu plus” la destination. A l’inverse, les collaborateurs qualifiés de road warrior préfèreront aller au plus vite en raccourcissant au maximum les temps de latence durant leurs déplacements. Dans les deux cas, l’entreprise a donc tout intérêt à l’intégrer dans la conception de sa politique voyage et le choix de ses outils.

La clef d’un bleisure assumé et réussi réside dans la communication que mettra en place l’entreprise auprès de ses collaborateurs afin d’offrir un cadre protecteur à chaque moment de leur déplacement professionnel. Ce cadre ne pourra naturellement pas être le même selon la taille et les objectifs de l’entreprise.

Pour aller plus loin sur le sujet, nous vous conseillons la lecture du dernier guide pratique de l’AFTM consacré aux défis de la mobilité en entreprise et à la prévention des risques en déplacement professionnel, lequel contient une fiche spécifique sur le bleisure.

Le regard de Christophe Chambon, Délégué régional PACA, AFTM

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

Le bleisure a finalement toujours existé, il n’avait pas de nom, n’était pas encore un concept mais ce phénomène n’est pas nouveau. Son ampleur l’est. Les nouvelles générations pensent aux moments de bleisure dès le montage de leur déplacement. C’est un sujet dont on parle, qu’il est nécessaire de bien intégrer dans les processus.

Quel est le regard de votre institution sur le bleisure ?

Le sujet existe mais il n’y a pas de réelle prise en main ni de communication interne autour. L’institut encadre le sujet mais ne souhaite pas l’inciter. Il autorise le bleisure si cela n’a pas d’impact financier sur le coût du déplacement et dans la mesure où le collaborateur l’encadre de manière officielle.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Nous essayons de maîtriser le phénomène pour limiter les risques associés. Notre objectif est d’encadrer le bleisure en séparant concrètement les temps de travail et de loisirs par la pose de congés par exemple. Nous avons conscience que cela n’est pas suffisant et que tout le temps passé entre les allers et retours financés par l’entreprise est sous la responsabilité de l’employeur mais nous n’avons pas encore trouvé de solution idéale.

Le regard de Catherine Pauchant, travel manager, IDGROUP

Quelle est personnellement, votre perception du bleisure ?

En tant que personne, je trouve cela super ! En tant que travel manager, je trouve que cela privilégie les personnes qui voyagent dans le cadre de leur travail, c’est en quelque sorte un avantage en nature. Je trouve cela inéquitable par rapport aux postes sédentaires. Il y a aussi de ma part une volonté de protéger l’entreprise pour laquelle je travaille. Si l’entreprise paye l’aller et le retour d’un collaborateur pour un déplacement professionnel, elle est responsable de sa sécurité, même durant un temps de bleisure.

Quel est le regard de votre groupe sur le bleisure ?

Ce n’est pas interdit mais ce n’est pas encouragé. Cela pourrait même être mal perçu. Les acheteurs, en particulier les femmes qui ont des enfants en bas âge, sont souvent en déplacement, loin de leur famille, ils n’ont pas envie de prolonger leur absence et préfère rentrer chez eux. Le bleisure n’est pas interdit mais il n’est pas demandé par les salariés. Aucune organisation n’est mise en place car cela ne correspond pas au fonctionnement de l’entreprise et de notre secteur.

Le regard d’Amandine Roset, travel manager | Category Manager Travel & HR chez Arkema | AFTM – Déléguée Régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Quel est personnellement votre perception du bleisure ?

À titre personnel, je trouve ça très bien, cela permet de donner à des missions complexes un intérêt nouveau, c’est légitime je pense de vouloir profiter d’une destination, surtout lorsque l’on n’est pas un grand voyageur. En tant que travel manager en revanche, je vois tous les problèmes de sûreté du collaborateur et de responsabilité d’entreprise que cela peut engendrer.

Quel est le regard de votre entreprise sur le sujet ?

C’est une chose compliquée à statuer car il n’y a pas de réglementation claire sur le bleisure. Le comité de direction tient beaucoup au bien-être des collaborateurs, le bleisure en fait partie. Il serait contreproductif de l’ignorer et nous avons une volonté de transparence dans notre politique voyage. Arkema se positionne clairement en faveur de la sûreté de ses collaborateurs et cela fait partie des grands chantiers de 2019. Nous pensons que les collaborateurs prennent des risques par méconnaissance plus que par malveillance et que c’est en les informant qu’ils pourront éviter les comportements à risque et prendre conscience de cette opportunité.

Comment le bleisure est-il organisé concrètement ou pas ? Et sinon, pourquoi ?

Il existe aujourd’hui des procédures internes, le salarié doit faire une demande, son manager la valide puis l’envoie au service RH. Nous essayons d’encadrer la pratique du bleisure par des prises de congés. Nous ne voulons pas l’interdire mais faire en sorte qu’il soit contrôlé. Il y a une vraie volonté de se positionner de façon claire sur le sujet et une campagne de communication interne est en train d’être construite sur la sûreté, le bleisure en fera partie. Le wording et la communication autour sont en cours de construction. Nous pensons que tout passe par la prise de conscience et le comportement du collaborateur.

Que se passe-t-il dans nos régions ?

A l’approche des grandes vacances, nous avons souhaité faire un point sur le 1er semestre de nos délégations régionales. Jérôme Bonnepart, Délégué aux régions et Délégué AFTM Auvergne-Rhône-Alpes dresse le bilan de ces six premiers mois.

Quel est votre bilan du 1er semestre de l’année 2018 ?

Jérôme Bonnepart :

En pleine collaboration avec Dorothée Godin (Hauts-de-France), Alexandra Renard (Grand-Ouest), Nathalie Laurent (Occitanie) et Christophe Chambon (PACA), nous souhaitions permettre aux entreprises en régions de rencontrer les acteurs du marché travel (fournisseurs, pouvoirs publics, médias…), de partager les bonnes pratiques et les expertises du « Travel Management ». Il était important que nous aidions les TPE, PME et grandes entreprises à professionnaliser leurs fonctions liées aux déplacements professionnels.

Nous sommes aujourd’hui satisfaits de répondre aux attentes et besoins de nos adhérents régionaux qui nous le témoignent après chaque rencontre. Nous avions pour 2018 pris le parti de doubler le nombre de nos événements en région.

18 événements ont été proposés sur le 1° semestre 2018 avec une moyenne de 20 participants dans chaque région.

Nos événements sont axés sur les pratiques d’entreprises face à un marché du travel en perpétuelle évolution. Nos partenaires répondent présents pour nous accompagner lors de ces rendez-vous et apportent une réelle valeur ajoutée dans la compréhension du marché. Leurs témoignages me permettent de dire qu’ils apprennent également beaucoup des adhérents. Les échanges informels et libres pendant les rencontres leur permettent d’aller au-delà des discussions clients/fournisseurs qu’ils ont l’habitude d’avoir lors de rendez-vous professionnel.

Je ne listerai pas là l’ensemble des sujets que nous abordons, trop nombreux. Je dirai simplement que nous programmons l’ensemble des thèmes choisis par les adhérents, tous axés sur les missions du travel management (travel, mobilité, achats indirects, RH, HSE, juridique, finance,…).

Je profite de l’occasion pour remercier l’ensemble des hôtels et partenaires qui nous accompagnent tout au long de l’année. Leur accueil et leurs contributions ont permis la réussite de nos événements.

Quel est le programme pour les six prochains mois ?

Jérôme Bonnepart :

Dix événements sont programmés pour le second semestre. Nous commencerons par exemple par notre habituel afterwork de fin d’été à Lyon qui se déroulera cette année le 30 août sur la Saône. Dans les prochains mois, nous continuerons de parler « sûreté voyageurs » , un sujet qui préoccupe la majorité de nos adhérents. Comment mettre en place des bonnes pratiques travel au sein de son entreprise ? Comment recenser les avis des voyageurs et les amener à respecter la politique voyages sans que ce soit une contrainte pour eux ? Comment créer et proposer un guide voyageurs ? Nous parlerons bien évidemment de NDC avec nos compagnies aériennes, mais aussi d’appels d’offres TMC en élargissant le débat à la valeur ajoutée d’une agence aujourd’hui pour nos entreprise. Et bien d’autres encore …

Et après ?

Jérôme Bonnepart :

Comme l’a évoqué Michel Dieleman lors de notre dernière Assemblée Générale du 06 juin, l’AFTM a vocation à évoluer pour continuer de progresser et accompagner nos adhérents sur le thème du travel management. Pour ce faire, l’AFTM doit continuer de s’entourer de professionnels qui ont un lien étroit avec le secteur. Les missions d’un acheteur, d’un travel manager ainsi que d’un correspondant voyages sont essentielles pour qu’une entreprise dispose d’une base solide pour piloter ses process travel.

Cependant, pour progresser, les notions de « mobilité » et de « Travel & Expense » doivent être connues de toutes les parties prenantes d’une entreprise. Les départements RH, finances, HSE, juridique, contrôle interne, … jusqu’au COMEX, doivent partager la même vision de ces 2 approches.

En 2019, notre objectif sera donc d’amener d’avantage ses représentants de départements à partager nos événements. Nous proposerons également aux directions qui encadrent nos adhérents acheteurs, travel manager et correspondants voyages à se réunir pour partager leur perception du travel management et ainsi peut-être leur donner le virus de ce métier passionnant.


On reste en contact !
Si vous êtes en région et que vous souhaitez entrer en contact avec l’un de nos délégués, merci de leur écrire via les liens suivants :
Dorothée Godin, déléguée région Hauts-de-France
Alexandra Renard, déléguée région Grand-Ouest
Nathalie Laurent, déléguée région Occitanie
Christophe Chambon, délégué région PACA, également administrateur de l’AFTM
Jérôme Bonnepart, représentant délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes