La demande d’investissements dans le contenu et le service se fait de plus en plus pressante de la part des entreprises.
Ce n’est pas le panel le plus large de l’histoire mais les 114 acheteurs qui ont répondu à l’enquête ont été triés sur le volet. Et l’auteur de l’étude, Paul Tilstone, un des deux fondateurs du cabinet Festive Road, est un gage de sérieux. Au final, le résultat sur les attentes des acheteurs à l’égard des TMC est passionnant. Il a été relayé à la fois par le site The Company Dime et par Business Travel News.
Premier enseignement :
le contenu est plus important que jamais. 91% des 114 acheteurs de voyages ont déclaré souhaiter que leur TMC fournisse davantage de contenu aérien via une API de distribution. Mais pas seulement : ils sont aussi respectivement 88% et 79% à solliciter plus de contenu hôtelier et de transports terrestres. De tels chiffres suggèrent en creux que les acheteurs considèrent que les canaux existants des TMC sont insuffisants. Ont-ils accès à toutes les options ? Ils en doutent fortement. C’est en tous cas l’un des points d’attention centraux sur lequel les TMC doivent se pencher, avec de lourds investissements à la clé.
Deuxième enseignement :
92 % des acheteurs souhaitent que les TMC fournissent un service amélioré et en temps réel pendant les voyages. La période entre le moment où la réservation est faite et celui où le voyageur rentre chez lui est un vrai territoire d’opportunités pour la TMC, bien au-delà de l’acte de réservation.
Troisième enseignement :
89% des personnes interrogées recherchent des services de RSE auprès de leur TMC.
Mais la question peut-être la plus pertinente a été posée à la fin de l’enquête : « Quelle est la probabilité pour votre entreprise de reconsidérer la TMC comme votre partenaire principal pour la distribution de contenu et les services de réservation ? » Pour les deux tiers des personnes interrogées, « la TMC est toujours notre partenaire principal aux côtés de notre OBT, et cela ne changera pas ». Ce qui signifie qu’un tiers des acheteurs envisage d’autres options, d’autres partenaires, en raison des progrès technologiques. Et ce n’est pas rien ! Il peut s’agir d’un outil de réservation en ligne ou de l’utilisation de sa propre interface utilisateur avec l’appui de la TMC.
Le fait qu’un tiers des acheteurs regarde ailleurs, au-delà de la TMC, doit être un signal d’alerte pour les agences de voyages selon Paul Tilstone. En clair : elles doivent investir ou, à terme, se voir exclure du marché. Mais, ajoute-t-il, c’est facile à dire alors qu’elles ont subi pendant plus d’un an un fort impact financier et une pression intense sur leurs ressources humaines. Reste une évidence : la demande est là, et si les TMC ne comblent pas le besoin, il y aura toujours quelqu’un d’autre pour s’en occuper.
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM