Pour ceux des acheteurs ou travel managers français qui n’auraient pas encore tenté l’expérience,
qu’est-ce que le BTS (Business Travel Show) ?
Disons simplement que c’est un des salons incontournables en Europe occidentale et un des rares qui soit entièrement dédié aux voyages d’affaires. Pendant 2 jours et demi, très denses si vous êtes un participant studieux, vous pouvez y cumuler des conférences « buyers only », deux soirées dîner/networking et un programme complet de conférences, de visites de stands et de rendez-vous d’affaires.
Les points forts :
La formule hosted buyer pour commencer qui vous prend par la main de A à Z pour optimiser votre temps de visite et qui – ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent – prend en charge opérationnellement et financièrement la totalité de votre logistique (transports, transferts, hébergement, repas et organisation des rendez-vous).
Un second point séduisant est la planification des rendez-vous. Pour assurer le visitorat qualitatif des stands, on vous demande la prise d’un nombre minimum de rendez-vous. Ce qui pourrait apparaître comme une contrainte se transforme vite en point positif et vous garantit sur une durée limitée (30 minutes par rdv) de rencontrer un fournisseur qui vous attendra et donc, la plupart du temps, un interlocuteur qui sera préparé à vous rencontrer : un gain d’efficacité notable.
Les conférences, et notamment celles qui sont « buyers only », proposent un tour d’horizon de l’actualité. Certes, l’angle de vue est très naturellement anglo-saxon, mais cela permet de sortir du cadre quelques fois un peut contraint des marchés d’Europe continentale.
Enfin, le côté pratique des choses : regroupés sur une surface à taille humaine et à Londres, l’ensemble des composantes en font un salon facilement accessible dans une formule à la carte en 1, 2 ou 2.5 jours.
Les points à surveiller :
Le caractère très anglo-saxon du salon. Ce qui est un avantage pour la découverte des tendances d’outre-Manche, voire d’outre-Atlantique, peut s’avérer moins intéressant quand on regarde la liste des exposants : 50% sont des fournisseurs avant tout centrés sur le marché britannique.
Et pour ce qui concerne les conférences et master classes, on reste souvent sur une constatation et on repart plus rarement avec des solutions. Mais au moins, a-t-on un bon panorama des sujets à travailler pour l’année à venir …
Ce qu’il faut en retenir cette année : l’humain et la data.
Si, à n’en pas douter, la mode des « buzz words » n’est pas prête de s’éteindre, on retiendra cette année que la big data est devenue smart et même surtout prédictive. On ne sait pas encore trop ce que cela couvre – ou couvrira- mais on sait qu’elle est plus « intelligente » et plus « agile ».
Depuis deux ans, les conférences internationales nous mettent l’humain au centre des préoccupations : il n’est plus seulement un élément du décor mais devient un acteur. En effet, à plusieurs reprises la « vieille » notion de « Design thinking » a été évoquée pour parler de management du changement. Rien de nouveau me direz-vous ? Peut-être, mais enfin va-t-on se décider à « mettre le charriot derrière le cheval » comme disent nos amis Anglais. Plus qu’une question de génération, c’est peut-être à la méthodologie que nous devrons nous « atteler » cette année …