BT4Europe publie un plaidoyer visant à encourager les parties prenantes à faire davantage en matière de pratiques durables au sein des mobilités d’affaires.
BT4Europe, le réseau européen composé de 13 associations des mobilités professionnelles, a rédigé une prise de position sur la durabilité des voyages d’affaires, exigeant que les déplacements soient effectués de manière écoresponsable et en soulignant que l’information et la prise de conscience de l’impact carbone des voyages d’affaires sont les deux moteurs du changement.
Le groupe de travail européen dédié à cet exposé, dont l’AFTM fut partie prenante par l’intermédiaire d’Arnaud de Lamezan, administrateur délégué aux nouvelles mobilités et aux achats responsables, a la conviction que toutes les parties prenantes, entreprises, citoyens et Union Européenne, doivent travailler ensemble pour faire en sorte que :
- L’empreinte carbone devienne aussi importante que le prix ;
- Les clients aient le droit d’obtenir des informations claires et précises sur les émissions de CO2;
- Une norme unifiée soit instaurée au sein de l’Union Européenne pour le calcul des émissions de CO2.
Voici ce qu’il faut retenir.
I. L’empreinte carbone des voyages d’affaires doit devenir aussi importante que le prix
Mise en place d’un système rendant visible l’empreinte carbone lors de la procédure de réservation afin de permettre :
- la comparaison des services de réservation ;
- des améliorations visibles ;
- d’évaluer l’empreinte de différentes options de voyage ;
- de prendre des décisions de voyage respectueuses de l’environnement ;
- de renforcer la sensibilisation.
Mise en place de systèmes de réservation de voyages qui doivent inclure tous les moyens de transport afin d’encourager les voyageurs d’affaires à choisir d’autres alternatives pour se déplacer :
- Révision des orientations et du plan d’action TEN-T pour encourager les voyages en train
- Les options de voyage en train doivent figurer dans les systèmes de réservation
- Instauration d’une billetterie ferroviaire transfrontalière sans restriction
II. L'information sur les émissions de dioxyde de carbone doit devenir un droit du client
- Les rapports sur les émissions de dioxyde de carbone doivent devenir obligatoires pour tous les prestataires de services de voyage et gratuits pour les entreprises ;
- Les rapports à titre gracieux doivent s’imposer à toutes les entreprises. Les données relatives aux émissions de CO2 générées par les prestataires de voyages d’affaires doivent refléter les émissions de l’ensemble de la chaîne de valeur des prestataires de voyages et être exactes pour figurer dans le rapport ;
- Les déplacements entre le domicile et le travail doivent être inclus dans les exigences de reporting.
III. Une norme unifiée pour calculer les émissions de CO2
Dans sa proposition de principe, BT4Europe demande à l’Union européenne de mettre en œuvre une initiative pour :
- créer une norme relative à la méthodologie de calcul des émissions de CO2 pour les voyages d’affaires,
- commencer par une norme concise sur la déclaration des émissions de CO2 pour les trafics aérien et ferroviaire,
- créer une norme uniforme pour l’enregistrement des valeurs de CO2 selon le protocole GHG (Greenhouse Gas) Scope 3 en Europe,
- développer un outil numérique pour faciliter la collecte des données des émissions de CO2,
- déterminer des règles et une législation uniformes imposant à tous les fournisseurs de cet écosystème de fournir gratuitement les bases de calcul de CO2 standardisées et les émissions de CO2 sous forme numérique.
En résumé
BT4Europe demande à l’Union européenne :
- de veiller à ce que les options de transport ferroviaire figurent dans tous les systèmes de réservation ;
- de rendre obligatoire et gratuite pour tous les clients (entreprises privées et organismes publics) la fourniture de rapports sur les émissions de CO2 relative aux prestations de voyages achetées,
- de fournir un soutien financier à l’industrie du voyage pour qu’elle puisse réaliser les investissements nécessaires dans les solutions numériques, afin de fournir les données sur le CO2 ;
- de continuer à élargir le nombre d’entreprises soumises aux obligations de la CSRD, sur les pratiques de durabilité, l’empreinte carbone et les objectifs environnementaux ;
- d’adopter une norme de déclaration des données environnementales relatives aux déplacements domicile/travail des employés et de les inclure dans le RNF (rapport non financier).