Atelier Travelport : quand la NDC devient réalité

La NDC, tout le monde en parle mais tout le monde ne sait pas forcément ce qui se cache derrière. Certifié Niveau 3 du nouveau standard de distribution développé par l’IATA (Association internationale du transport aérien), Travelport organisait justement un Atelier des connaissances sur ce thème le 15 avril à Paris. Retour sur les grandes lignes de cette révolution dans la distribution aérienne avec le principal intervenant de l’Atelier : Olivier Hours, Head NDC Engagement and Adoption chez IATA.

 

Interview d’Olivier Hours : 

Un défi pour commencer : pouvez-vous résumer en une moins d’une minute le principe de la New Distribution Capability (NDC) ?
Olivier Hours : La NDC, c’est un nouveau standard de distribution destiné à remplacer le standard EDIFACT, qui a très bien fonctionné pendant une trentaine d’années mais qui a atteint ses limites. Un standard de distribution, c’est un langage qui permet à différents acteurs (compagnie aérienne, intermédiaire, agence) de communiquer entre eux afin de créer une offre commercialisable. 54 compagnies aériennes et plus de cinquante fournisseurs de technologie ont d’ores et déjà adopté le standard et tous les GDS sont en cours d’adoption, de même qu’un grand nombre d’agences de voyages.

La NDC va permettre aux compagnies aériennes de présenter de façon plus complète et attractive l’ensemble de leur offre. Certains gestionnaires des déplacements professionnels craignent que cela n’attire leurs voyageurs vers des offres et des « services additionnels » en contradiction avec la politique voyages de l’entreprise. Que leur répondez-vous ?
Olivier Hours : Que le voyageur va certes avoir une transparence de l’offre mais qu’il saura de façon explicite ce à quoi il a droit selon la configuration de son outil, en conformité avec la politique voyages de son entreprise. Côté acheteur ou travel manager, il y aura bien une capacité de contrôle. Soit au grain « voyageur », soit au grain « groupe de voyageurs » ; on va pouvoir sélectionner les types de services qui seront accessibles ou non.

Autre crainte : l’obligation de se doter de nouveaux outils…
Olivier Hours : Cette crainte n’est pas fondée. Le déploiement de la NDC suppose seulement une évolution des outils actuels. Les plateformes et les SBT devront mieux processer le contenu, les GDS vont devoir ajuster leur rôle d’agrégateur… Tous les acteurs sont engagés dans un travail d’amélioration de leur technologie mais les outils restent les mêmes.

Quel est le rythme prévu pour le déploiement ?
Olivier Hours : On veut aller vers une adoption massive. Pour cela, il y a une étape intermédiaire qui est la masse critique. Nous avons donc une vingtaine de grandes compagnies, qui représentent près d’un tiers de l’industrie, qui se sont engagées à réaliser 20% de leur volume via la NDC dès 2020.

Et pour le 100% ?
Olivier Hours : La NDC n’est pas obligatoire. Maintenant, est-ce que l’industrie voudra vivre longtemps avec plusieurs standards ? On verra. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y aura une accélération très importante après cette étape de 2020 et qu’on peut imaginer des volumes proches.