Vers une plus grande flexibilité dans les transports
Rendre les échanges de billets plus faciles : et si les passagers y prenaient goût ?
C’est la question que pose le très bon article du Figaro publié le 9 décembre dernier (Lire ici). « Pouvoir changer de billet, dit l’auteur François Delétraz, est en effet un réel avantage et les conditions restrictives sont un frein à l’achat. Un fait rendu d’autant plus évident par la crise de la Covid, ce que les transporteurs ont fini par reconnaître, bien malgré eux. »
Et de s’interroger : « Lesquels d’entre eux resteront les plus souples et lesquels oseront à nouveau les pénalités ? L’avenir nous le dira. » Pour les transporteurs, l’avantage de la pénalité est évident : il est dissuasif et facilite l’exploitation.
Pour le passager en revanche, c’est une vraie contrainte car il faut « passer par de nombreuses et laborieuses manipulations pour changer de vol ou de train » et c’est en plus une source de tension : « vendre un billet à prix fort parce que l’on est à trois jours du départ alors que le vol ou le train est vide fait partie de ces aberrations incompréhensibles par les voyageurs. »
François Delétraz en est convaincu : tous les transporteurs, aériens ou ferroviaires, vont être obligés de revoir le yield management : « une simplification générale du système va s’imposer. » Mais cela ne se fera pas sans résistance : « en interne, les services de yield management s’opposent farouchement à cette évolution. On les comprend : c’est leur raison d’être qui est remise en cause. »
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM