L’hôtellerie en grande souffrance
Les hôtels français sont durement touchés par le regain de l’épidémie.
Un cauchemar sans fin. Pour les hôteliers français, les annonces du gouvernement pour contrer contre la recrudescence du Covid sonnent comme un coup de grâce. Et comme l’écrit Le Figaro, « après avoir rouvert en septembre, de nombreux établissements envisagent de fermer » (Lire ici). « Et ce, jusqu’au deuxième trimestre 2021 au moins, assure Stéphane Botz, associé tourisme et hôtellerie de KPMG ».
La journaliste Mathilde Visseyrias précise : « 7% des quelque 20 000 hôtels de l’Hexagone n’ont toujours pas rouvert depuis leur fermeture en mars après le confinement ».
Les taux d’occupation sont désespérément bas : 44,4% en septembre selon le cabinet MKG. Mais avec des disparités. Le segment économique s’en sort mieux. « Nous avons la chance d’être dans la gamme de prix, 60 euros la nuit, la plus épargnée », confie au Figaro Fabrice Collet, le patron de B&B Hôtels, dont le taux d’occupation a atteint 51% en septembre.
A Paris c’est encore pire : un quart des hôtels est toujours fermé. Les palaces paient un lourd tribut à l’absence de clients internationaux. « Le taux d’occupation est d’environ 15% » confirme Vincent Billiard, directeur général du Crillon.
Les plus fragilisés sont les propriétaires de fonds de commerce, pris à la gorge par les loyers. La Tribune raconte ainsi l’histoire édifiante de cette famille propriétaire de 8 établissements à Marseille, Paris et Bruxelles (Lire ici). Avant le Covid, un groupe de 138 salariés en bonne santé financière avec 18 millions d ‘euros de chiffre d’affaires.
« Mais à lui seul le loyer des hôtels pourrait l’achever. (…) Les bailleurs se montrent souvent inflexibles. Comme bien des indépendants, le groupe familial a pris un avocat pour tenter de trouver un terrain d’entente : le loyer représente désormais 80% des charges fixes des hôtels fermés contre 15% du chiffre d’affaires en temps normal ».
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM