Réunions physiques vs réunions virtuelles : le match
Quels sont les avantages de la rencontre virtuelle sur la rencontre physique ? Pour la première fois, une étude digne de ce nom fait le comparatif.
Scott Gillespie, que nous apprécions particulièrement à l’AFTM, s’est posé une question simple : « pourquoi voyager pour les affaires ? ». Pour y répondre, il a réalisé une étude entre le 17 août et le 12 octobre auprès de 272 cadres et dirigeants américains. Il en a livré un résumé sur l’excellent site The Company Dime (Lire ici).
Parmi les mauvaises nouvelles :
- Pour les personnes interrogées, les réunions physiques qui représentaient 45% de leurs meetings en 2019 n’en représenteront que 28% en 2021.
- Ils prévoient une réduction supérieure à 33 % de leur budget voyages en 2021 par rapport à 2019.
Parmi les bonnes nouvelles :
- Interrogés sur les réunions conçues pour “contester, défendre ou négocier”, 68 % ont déclaré que les réunions physiques étaient meilleures ou bien meilleures que les réunions virtuelles. En revanche, seuls 26 % ont répondu de même pour les réunions destinées à “informer, mettre à jour ou partager”.
- 66% ont déclaré qu’il était important ou très important de se rencontrer en personne pour “influencer, persuader ou vendre”. Seuls 17 % ont déclaré que c’était légèrement important ou que le mode de rencontre n’avait pas d’importance.
- Plus de 50 % des personnes interrogées ont préféré le mode présentiel pour six des huit types de réunion évalués. 18% n’étaient pas sûrs ou ont déclaré que le mode de réunion n’était pas important. Seuls 20 % des répondants ont préféré la méthode virtuelle pour les six types de réunions.
Selon Scott Gillespie, le sort de l’industrie du voyage d’affaires dépend des risques et des avantages d’une rencontre physique. Il a défini avec son panel de répondants 20 effets négatifs que seraient susceptibles de provoquer une rencontre, virtuelle ou physique : “vente ou négociation inefficace”, “faible consensus ou engagement”, “perte d’attention”, “mauvaises décisions”, “manque de confiance”, “leadership inefficace” et “faible tolérance aux différents points de vue”…
Au final, 52% des personnes interrogées ont déclaré que les rencontres virtuelles seraient la cause de ces effets négatifs contre 17% pour les rencontres physiques.
Pour Scott Gillespie, « les réunions physiques présentent donc des avantages évidents et les réunions virtuelles comportent des risques importants. Cela est particulièrement vrai pour les réunions qui exigent des niveaux plus élevés de dynamique interpersonnelle ». On peut consulter l’étude dans globalité sur ce lien : https://www.tclara.com/research-reports
François-Xavier Izenic, rédacteur associé de l’AFTM